La route de l’exil – 09/12/14, Paris

Fabien YeneOriginaire du Cameroun, Fabien Yene est ce qu’on appelle pudiquement un « migrant ». Il a effectué, en vain, près 23 tentatives pour rejoindre l’Europe ! Heureux survivant du drame de Ceuta et de Melilla en 2005, il a finalement choisi de s’investir dans l’aide aux migrants subsahariens du Maghreb et de se consacrer à sensibiliser les populations et les institutions aux problèmes liés à ces migrations humaines.
C’est cette expérience de migrant, basée sur son vécu et celui de ceux dont il est désormais le porte-parole, qu’il va nous faire vivre de l’intérieur lors d’une conférence très ancrée dans l’actualité.
Pourquoi partir ? Comment se préparer ? Le premier grand plongeon dans l’inconnu avec la traversée du Sahara, les passeurs, les surprises… Et puis l’arrivée au Maghreb et l’obstacle du « mur » entre le Maroc et l’enclave espagnole de Melilla. Enfin, la nécessaire obligation de trouver de quoi survivre.
Il nous racontera comment il a quitté un emploi stable au Cameroun pour échouer au Maroc après avoir traversé la Libye puis l’Algérie.
Il a vécu au Maroc presqu’une dizaine d’années, se consacrant à la défense des migrants. Car ce problème sensible en Europe est tout aussi présent au Maghreb. Il est désormais installé en France.
migrant-au-pied-du-murEn 2010, il a publié un livre, « Migrant au pied du mur », où il évoque les itinéraires à travers les pays de migration, les expériences vécues de ces personnes désespérées, les rackets, les humiliations, les vols, les viols et les meurtres auxquels sont exposées tout au long de leur « traversée du désert » ces populations déracinées.

Fabien Yene est né en 1979 à Endoum, une localité du département de la Mefou-Affamba, au centre du Cameroun. Après des études primaires à l’école publique d’Endoum, il s’installe à Nkol-Dongo (Yaoundé) et poursuit son cycle secondaire au Collège la Mefou, le CES de Nlong et le lycée de Mfou. Il entre directement dans la vie active et travaille respectivement à Total Cameroun, puis dans une société de transport liée à l’exploitation forestière. En 2003, il part du Cameroun à la recherche de meilleures conditions de vie, pas seulement pour  des raisons économiques. D’abord, il arrivera en Libye, traversera l’Algérie pour atterrir au Maroc en 2004. Agissant au sein de plusieurs organisations de défense de migrants au Maghreb, il est aujourd’hui un consultant expert international des questions de migration et vit en France.

DATE
Le mardi 9 décembre 2014 à 19 heures

LIEU
iReMMO – L’Harmattan,  5, rue Basse des Carmes, 75005 Paris.

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PARTICIPATION AUX FRAIS
6 euros

DINER
Si vous souhaitez nous rejoindre pour le diner qui prolonge traditionnellement la conférence (environ 25 euros) nous vous demandons de réserver au plus tard le vendredi 5 décembre auprès de Christiane Portemer au 01 45 75 48 18.

Hassi Inifel 1887 : un rezzou lourd de conséquences – 04/11/14, Paris

Des Touareg faits prisonniers à Hassi Inifel, dont Kenan Ag Tissi, futur chefs de Taïtoqs

Des Touareg faits prisonniers à Hassi Inifel, dont Kenan Ag Tissi, neveu et héritier du chef des Taitoq

C’est l’histoire d’un extraordinaire rezzou et de ses conséquences politiques et culturelles que nous présentera l’ethnologue Paul Pandolfi lors de la conférence du 4 novembre 2014 donnée à l’Iremmo. Laissons-le nous replacer cette histoire dans son contexte…
Durant l’été 1887, après avoir parcouru plus de 700 kilomètres en 10 jours, un groupe de Touareg Taitoq et Kel Ahnet va razzier des chameaux des Chaamba Mouadhi au nord-est d’El Golea. Mais les Chaamba interceptent le rezzou sur le chemin du retour au puits d’Hassi Inifel. Plusieurs Touareg sont tués et sept d’entre eux faits prisonniers. Ces derniers seront remis aux autorités françaises. Après un court séjour à Gardhaia, ils seront amenés à Alger et internés au Fort de Bab Azzoum où… ils recevront la visite de Guy de Maupassant !
Les autorités françaises hésiteront sur la politique à suivre envers ces encombrants prisonniers. Les réponses apportées dévoilent les divergences de vue existant alors quant à la politique à mener par rapport aux Touareg et à l’expansion française dans le Sahara.
À Alger, les prisonniers seront interrogés par le Capitaine Henri Bissuel. De ces entretiens est issu le livre « Les Touareg de l’Ouest » ainsi que la première carte de l’Ahnet, une reproduction d’un dessin tracé par les Touareg eux-mêmes sur le sable de la cour de leur prison.
De son côté Emile Masqueray, un anthropologue arabophone, fréquentera lui aussi assidûment les prisonniers Touareg. Il mènera grâce à eux d’importants travaux linguistiques sur la langue tamahaq. Ses Observations grammaticales sur la grammaire touareg et Textes de la tamahaq des Taïtoq, publiées en 1896, en sont le témoignage.
Deux des prisonniers, Kenan ag Tissi et Chikkadh ag R’ali, accompagneront Masqueray lors d’un voyage à Paris pour l’exposition universelle de 1889. À cette occasion, ils rencontreront le géographe Henry Duveyrier qui interviendra en vue d’obtenir leur libération. Mais cette mise en liberté alors envisagée sera reportée sine die quand, en 1890, l’explorateur Paul Crampel s’adjoindra Chikkadh ag R’ali pour son expédition censée remonter jusqu’à In Salah par la région de l’Ahnet.

Paul Pandolfi, spécialiste du Sahara, est docteur et professeur en ethnologie à l’Université de Montpellier. Il nous fait l’honneur d’évoquer cet épisode méconnu de l’histoire saharienne. Un plaisir qu’il saura rendre vivant car il a résidé 9 ans en Algérie comme professeur coopérant, dont 3 ans à Tamanrasset, de 1985 à 1988, avant d’effectuer de nombreux séjours au Sahara.

 

DATE
Le mardi 4 novembre 2014 à 19 heures

LIEU
IREMMO,  5, rue Basse des Carmes, 75005 Paris.

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PARTICIPATION AUX FRAIS
6 euros

DINER
Si vous souhaitez nous rejoindre pour le diner qui prolonge traditionnellement la conférence (environ 25 euros) nous vous demandons de réserver au plus tard le vendredi 31octobre auprès de Christiane Portemer au 01 45 75 48 18.

Tente, patrimoine et politique dans l’Ouest saharien – 07/10/14, Paris

© - Sébastien Boulay

© – Sébastien Boulay

De l’objet à la parole, de la Mauritanie au Sahara occidental. Voilà le sujet de la conférence d’ouverture de notre saison 2014-2015 que donnera, à l’IreMMO, Sébastien Boulay, maître de conférences en anthropologie à la Faculté des sciences sociales de la Sorbonne.
La quasi-disparition du nomadisme pastoral en Mauritanie aurait pu conduire à une disparition simultanée de la khayma, la traditionnelle tente nomade, l’architecture emblématique des pasteurs ouest-sahariens. Or, l’omniprésence de la tente dans des champs aussi divers que les loisirs, le marketing ou le politique, montre au contraire la place centrale qu’elle continue d’occuper aujourd’hui dans la société maure, en en faisant même un révélateur privilégié de ses dynamiques. Un long poème recueilli récemment par Sébastien Boulay au Sahara occidental permet de jeter un nouveau regard sur cet « objet social total » et de questionner la façon dont une société se fabrique un patrimoine, loin semble-t-il de toute injonction officielle.

 

DATE
Le mardi 7 octobre 2014 à 19 heures

LIEU
IREMMO,  5, rue Basse des Carmes, 75005 Paris.

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PARTICIPATION AUX FRAIS
6 euros

DINER
Si vous souhaitez nous rejoindre pour le diner qui prolonge traditionnellement la conférence (environ 25 euros) nous vous demandons de réserver au plus tard le vendredi 3 octobre auprès de Christiane Portemer au 01 45 75 48 18.

Contes et musiques touarègues – 13/05/14, Paris

Moussa Bilalan Ag AntaMardi 13 mai 2014, 19 heures, Paris.

Une soirée animée par Moussa Bilalan ag Anta, du groupe Takrist N’Akal, et Thierry Tillet.

Le 13 mai 2014 à 19 heures, à l’IREMMO,  5, rue Basse des Carmes, 75005 Paris.
Si vous souhaitez participer au diner qui suit la conférence (env. 25 euros) nous vous demandons de réserver au plus tard le vendredi 4 avril auprès de Christiane Portemer : 01 45 75 48 18.

L’artisanat dans les oasis du Sahara maghrébin – 08/04/14, Paris

Vannerie saharienneMardi 8 avril 2014 à 19 heures, à Paris.

Animée par Tatiana Fougal, ethnologue, à l’IREMMO,  5, rue Basse des Carmes, dans le cinquième arrondissement.
Si vous souhaitez participer au diner qui suit la conférence (env. 25 euros) nous vous demandons de réserver au plus tard le vendredi 4 avril auprès de Christiane Portemer : 01 45 75 48 18.