Rencontre saharienne du Grand Ouest – 04/10/2014, Plouay 56

scorpion

© Robert Di Popolo

Le comité Grand Ouest de La Rahla-Amicale des Sahariens invite tous les Sahariens à participer à sa prochaine Rencontre saharienne le 4 octobre prochain à Plouay, dans le Morbihan.

Les participants auront le plaisir d’assister à une « causerie » de Roland Stockmann, Maître de conférence honoraire à l’Université Pierre et Marie Curie (Paris VI). Tout en enseignant la zoologie, ce saharien émérite a effectué des recherches sur la biologie des scorpions. Dans ce cadre, à la demande de l’Organisation Mondiale de la Santé, il a effectué une tournée en Tunisie en vue de la lutte anti-scorpionique.
En plus de ses publications scientifiques, il est co-auteur d’un livre de 585 pages, «Scorpions du Monde», qui a reçu en 2011 le Prix Dolfuss de la Société Entomologique de France.
Cette matinée se clôturera par un repas.

DATE
Samedi 4 octobre 2014

PROGRAMME
10:00
Accueil – Échanges

10:30-11:45
Causerie de Roland Stockmann : «Comment se reproduisent les scorpions ?»

12:00-12:30
News de la Rahla-Amicale des Sahariens

12:45-??? ;-)
Repas

CONDITIONS
Tarif de la journée complète : 28 €
Possibilité d’hébergement .
Réservation impérative avant le 30 septembre (places limitées…) auprès de
Robert Di Popolo au 06 88 96 99 47.

LIEU
« La Douce France »
8 Place de l’Eglise
56240 PLOUAY
02 97 33 17 15

[mappress mapid= »3″]

Abdelkader Hiri : « À Tamanrasset, les gens appellent la spiruline le sang vert ! »

SpirulineAbdelKader Hiri est docteur en géophysique-géomagnétisme de l’université parisienne Pierre et Marie Curie (UPMC). En juin dernier, il a participé au Salon des Solidarités, à Paris, pour présenter la spiruline du Hoggar et l’association Sahara Spirulina qu’il a créée à Tamanrasset. Cette association a pour but d’assurer le développement et la promotion de cette algue microscopique aux propriétés nutritionnelles exceptionnelles. Une algue très à la mode mais connue et consommée au Sahara depuis des millénaires, en particulier au Tchad sous le nom de dihé.

Depuis quand vous intéressez-vous à la spiruline ?
Depuis une quinzaine d’années. C’est la mise au point du milieu de culture basique de cette micro algue avec les sels minéraux locaux qui m’a pris le plus de temps. Maintenant, c’est fait ! Je produis de la spiruline à Tamanrasset pour la faire connaître, pour former de futurs algoculteurs de spiruline en zones arides, encadrer des travaux d’étudiants et contribuer localement à lutter contre la malnutrition dans le monde. En effet, la spiruline contient presque 70 % de protéines. Elle est reconnue comme un complément alimentaire également très riche en vitamines et en acides aminés. Elle possède une digestibilité exceptionnelle, identique à celle du lait maternel, ne nécessite aucune cuisson ni traitement spécial et ses constituants sont directement assimilables par l’organisme. La spiruline peut être administrée aux enfants en cas de carence en vitamines, malnutrition, troubles de l’attention ; aux personnes âgées manquant d’oligo-éléments ou d’acides gras essentiels ; aux femmes enceintes, avant et après l’accouchement puis pendant l’allaitement, pour lutter contre la carence en fer ; aux malades suivant une chimiothérapie déséquilibrante, souffrant d’anémie…

Qu’est-ce que la spiruline peut apporter dans cette région du Sahara ?
Pour cultiver la spiruline il faut de l’espace, du soleil, un peu d’eau, de la chaleur et des sels minéraux. Tous ces éléments se trouvent au Sahara. Sa production est simple à mettre en œuvre car la souche est maintenant disponible sur place. En effet sur les indications du docteur Étienne Boileau, j’ai pu localiser en 2004, dans le massif cristallin du Hoggar, quelques filaments de spiruline. Après avoir reconstitué le milieu de culture naturel de ces filaments, présents en ces lieux depuis plusieurs millions d’années, le processus s’est amorcé : cette souche est devenue la souche du Hoggar BEHATAM (pour Boileau, Étienne, Hiri Abdelkader, TAManrasset, ndlr). Notre spiruline a déjà obtenu de très bons résultats : par exemple, nous espérons pouvoir venir en aide aux paludéens. Et quand elle fond dans la bouche, cette algue laisse sur la langue pendant quelques minutes une trace verte due à la forte teneur en chlorophylle qu’elle contient : à Tamanrasset, les gens l’appellent « le sang vert ». Aujourd’hui, en Algérie, les bienfaits de cette algue commencent à être connus et le développement de cette algoculture est de plus en plus envisagé.

Comment s’organise votre production ?
Nous avons le soutien des autorités locales pour le démarrage de la première unité de production de spiruline en Algérie. Cette unité prévoit dans l’avenir une production de 20 kg/jour de spiruline une fois la vitesse de croisière atteinte. Nous avons construit 15 bassins de 20 m² chacun, 4 bassins de 4 m² et 6 bassins de 2 m². Le développement avance au rythme de nos capacités de financement. Actuellement, nous produisons de petites quantités de spiruline, environ 40 grammes/jour de spiruline sèche que nous donnons aux personnes qui en ont besoin. Notre association Sahara Spirulina organise aussi des stages d’initiation à la culture de la spiruline pour les mères de famille et des sessions d’information ayant pour thème alimentation et spiruline.

7èmes rencontres sahariennes, du 23 au 27/07/14 Saint-Poncy

Saint-PoncyPour la septième fois, les rencontres sahariennes vont se dérouler en Auvergne, à Saint Poncy. Cet événement que nous devons à Roland Vernet est devenu une tradition : la rencontre entre tous les passionnés du Sahara, avec des conférences, des expositions, des échanges, des films…
Les thèmes phares de cette édition sont « Trésors et ressources minières du Sahara » et « Pastoralisme et productions laitières ».

Nous vous présentons ici le  programme à jour à la datte de publication. Pour être tenu au courant des dernières informations, rendez-vous sur le site du Forum méhariste http://leforummehariste.skyrock.com

 

Vous pouvez encore vous y inscrire, jusqu’au 1er juillet, en téléchargeant le bulletin d’inscription…

[button link="https://pmpconseils.com/test04/wp-content/uploads/2014/06/Fiche_inscription_saint-poncy_2014.pdf" type="icon" newwindow="yes"]Télécharger le bulletin d'inscription[/button]

 
 

Mercredi 23 juillet

20h30

Projection de vidéos (pour se mettre tout de suite dans le bain)
Le Sahara Tchadien : les lacs d’Ounianga et l’Ennemi (1h)
Film de Gérard et Suzanne Lachaud
Il était une fois, un village tamasheq (26′)
Documentaire de Robert Dipopolo
 
 

Jeudi 24 juillet

9h00

Ouverture du Forum par Monsieur Jacques Couvret (Maire de Saint Poncy) et le président du forum 2014

9h30-12h30

Sur les systèmes sahariens de mobilité, par Thierry Tillet (24-Blis-et-Born)
Érotisme et sexualité dans l’art rupestre du Sahara préhistorique, par François Soleilhavoup (93- Epinay/Seine)
Trésors des montagnes tropicales sèches : du bourrelet namibien au massif de l’Aïr-Niger, par Alain Morel (38-Domène) :

13h00

Repas

14h30-16h30

Trésors naturels du Tibesti, ce qu’ils ont à nous apprendre, par Philippe Bruneau de Miré (77-Avon) 
L’histoire des découvertes de diamants dans le Sahara algérien. Évocation de la mission Ducouret (1851), par Gaston Godard (75-Paris)

16h30-16h50

Pause

16h50 -18h50

Comment se reproduisent les scorpions, par Roland STOCKMANN (94-Cachan)
Henry Foley, fondateur du laboratoire saharien de l’institut Pasteur d’Alger, par Raymond Miaillier (63-Clermont-Ferrand)

20h00

Repas

21h00

Soirée vidéo
 
 

Vendredi 25 juillet

9h00-12h00

L’or blanc au pays de l’or noir (49’), film de François BREY (75-Paris)
Expérience laitière en Arabie Saoudite, par Bernard Faye (34-Montpellier):
Des laitages et des céréales au menu des éleveurs du Sahara préhistorique, par Christian Dupuy (69-Lyon)
La vie pastorale en Gévaudan au temps de la bête, par Bernard Soulier (43-Saint-Paulien) :

12h30

Réception officielle à la mairie de Saint-Poncy

13h30

Repas

14h30-16h30

Dédicaces des auteurs
Visite des expositions et des stands d’artisanat Projections diaporama ou vidéo en libre-service, détente sous les tentes, thé à la menthe…

16h30-19h00

Savoir vivre chez les Touareg de l’Ahaggar, par Odette Bernezat (38-Voiron):
Voyages naturalistes au sultanat d’Oman, par Jacques Coatmeur (14-Courseulles/mer):
Un jour, une nuit quelque part en Afrique, par Michel Launois (34-Montpellier

19h30

Photo souvenir du forum 2014

21h00

Repas et soirée conte avec Zakiyatou Oualett Halatine
Réservation obligatoire à l’accueil du forum ou au 06 81 41 38 07
 
 

Samedi 26 juillet

9h00 – 9h55

Trek dans l’Ennedi, par Jacques Audoin (46-Senaillac)

9h55 – 10h15

Hommages à nos amis disparus

10h15 – 10h55

Pause

10h55 – 13h

Les associations ont la parole
L’Auvergne pour un enfant, par Raymond MIALLIER (15′)
Alpes-Aïr N’Mitaf, par Alain MOREL (15′)
Terra Seca, par Philippe BRUNEAU de MIRÉ (15′)
La Rahla- Amicale des Sahariens, par Pierre TOUYA (15′)
Présentation du Musée Saharien de Montpellier (15′)
Camélomanes, par François BREY (15’)

13h

Clôture des sessions de conférences

13h30

Repas

14h00-18h00

Animations grand public sur le site du forum

19h00

Apéritif au moulin à vent

21h00

Repas (soirée méchoui)
Réservation obligatoire à l’accueil du forum ou au 06 81 41 38 07
 
 

Dimanche 27 juillet

9h30 – 12h00

Randonnée pédestre

13h00

pique-nique à Rochefort et dernier « au revoir »

Timbuktu en avant-première le 3 juillet à Paris

timbuktuTimbuktu, le film événement d’Abderrahmane Sissako, sélection officielle du festival de Cannes 2014, sera projeté en avant-première, le 3 juilletà 21heures, au Gaumont Opéra Capucines dans le cadre du Festival Paris Cinéma 2014. Si vous êtes à Paris, c’est une une bonne idée de soirée ! Une bonne manière de comprendre et de voir en direct le drame des populations soumises aux terroristes pendant l’occupation de Tombouctou. Tourné en partie sur place et surtout en Mauritanie, ce film est un témoignage à peine romancé.

Pour en savoir plus, cliquer ici.
 
 
 

Des extraits de Timbuktu

« Sahara Rocks! » a besoin de vous…

Sahara rocks!Pour une fois, c’est un appel à contribution qui ne vient pas d’une ONG. Mais c’est à nos yeux tout aussi important.

Arnaud Contreras que vous prenez plaisir à suivre et à écouter depuis des années sur France Culture ou RFI, un des rares journalistes à continuer à se rendre sur le terrain, au Sahara, au contact des populations, a décidé de réaliser un vieux rêves et de réunir toutes ses découvertes humaines et surtout musicales au sein d’un ouvrage.
Sahara Rocks!, c’est tout naturellement le nom qu’il a retenu pour cet opus. Il définit son projet ainsi : « Un livre sur le Sahara d’aujourd’hui, sa jeunesse, ses musiciens, leurs combats. Une plongée dans un désert au coeur de la modernité, qui vit, tremble et change au rythme des guitares électriques, du rock et du blues. Mes voyages et leurs récits en photos et textes. »

S’il a beaucoup investi dans ce projet, il ne peut le mener à bout seul et c’est pourquoi il fait appel à nous tous, à travers Ulule, un système de crowdfunding (collecte de fonds en ligne). Il a évalué ses besoins à 15 000 euros et on peut commencer à donner à partir de 10 euros. Ensuite, à chaque montant de soutien correspond une contrepartie : le livre numérique, puis le livre dès 40 euros, et en s’engageant un peu plus, des tirages photos, des bijoux made in Agadez, des invitations à la soirée de lancement, voire un concert privé (là, c’est plus cher…).

Il reste 90 jours pour boucler le budget. C’est jouable car, en moins de 24 heures, il a déjà bouclé 15 % du budget ! Ne ratons pas cette chance d’offrir à la musique saharienne le livre qu’elle mérite. Et Arnaud a bien sûr prévu d’en distribuer sur place…

Pour apporter votre contribution, rendez-vous à cette adresse… Vous verrez, il raconte tellement bien son projet, qu’on a l’impression d’avoir déjà commencé à lire le livre…

[button link= »http://fr.ulule.com/sahara-rocks/ » type= »icon » icon= »heart » newwindow= »yes »] Pour en savoir plus et contribuer à l’édition de Sahara Rocks![/button]

Vidéo de présentation de Sahara Rocks

Un beau week-end saharien… dans le Languedoc !

musée_inauguration 2Ça y est, le Musée saharien du Crès est officiellement ouvert. Une courte cérémonie qui s’est déroulé sous une chaleur et un soleil bien saharien, en présence des maires du Crès et de Castelnau-le-Lez, de Bernard Adel son fondateur et de Pierre Touya, vice-président de La Rahla-Amicale des Sahariens. Un public nombreux composés de membres de l’association, qui a soutenu depuis le départ cette initiative, et de personnalités locales ou d’amoureux du Sahara participaient à cet événement.

À cette occasion, la toute nouvelle salle de conférence qui se trouve au rez de jardin a accueilli l’assemblée générale de La Rahla à laquelle ont participé des membres venus de la France entière. Ce lieu lumineux et confortable a permis des échanges nombreux et fructueux, conclus par la remise du Bouclier saharien à André Hesse, saharien de longue date et ancien président de l’association. À noter, l’émotion visible de celui qui recevait cette distinction n’avait d’égale que celle de celui qui la lui remettait. En effet, Jean Bisson l’avait lui-même reçu des mains d’André Hesse quelques années plutôt… procédées, il

 

musée_inauguration 1

musée_inauguration 3

musée_inauguration 4

Rassemblement des Sahariens

Rahla_LogoLes adhérents de La Rahla sont invités à participer au 52e rassemblement des Sahariens le samedi 14 juin 2014 . Celle-ci se tiendra dans le cadre du Musée Saharien dont ce sera également l’inauguration officielle. 

 

 

Programme

8h30
Accueil au rez-de-jardin du Musée.
Émargement des listes de présence/pouvoirs.
Remise des bulletins de vote.
9h15 précise
Assemblée générale ordinaire de La Rahla.
Ouverture de l’assemblée générale par le président.
Approbation du procès-verbal de l’A.G. du 8 juin 2013.
Rapport moral du président.
Rapport du trésorier général.
Approbation des comptes de l’année 2013 et du projet de budget de l’année 2014.
Interventions diverses.
Élection des membres du groupe « A » du conseil d’administration,dont font partie actuellement : André-Paul Hesse, François Soleilhavoup, Madeleine Seemann, Pierre Touya, Roland Vernet.

11h00
Inauguration officielle du Musée
Visite du Musée suivi d’un apéritif

13:00
Déjeuner au Clos de l’Aube Rouge
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE Ordre du jour
?

Le Saharien 208

saharien-208Découvrez le sommaire du premier numéro du Saharien paru en 2014. Ceci marque tout de même le cinquantenaire de la parution de nos publications sous ce nom.  

En effet, Le Saharien a succédé en 1964 au Bulletin de liaison saharienne, créé en 1950, et à la revue Eurafrique éditée depuis 1951, elle-même en remplacement du Bulletin des Amis du Sahara édité dès 1931. Joyeux anniversaire et longue vie au Saharien !

Sommaire

Editorial
par Marc Franconie

Le mythe du Mont Gréboun
Massif de l’Aïr / Niger
par Alain Morel

Les guides de Mertoutek (Téfedest)
par Jean-Louis Bernezat

À la recherche de la cité perdue
El Menzeha Oua es Sohoud (erg El Ouar/Erg oriental)
par le capitaine Dubourdeaux

Le Comptoir d’Échanges Transsahariens
Souvenirs d’une société des années 1930, certes éphémère, mais qui ne manqua pas de culot
par Jean de La Soudière

Une Ford A au Sahara
par Wolfgang Kuhmann & Kuno Gross

Où en est le Sahara en mars 2014
par Yves Belleville

Vie de l’Association

Thierry Tillet : « Les héros mythiques touaregs sont toujours vivants »

touaregArchéologue et explorateur saharien, Thierry Tillet est revenu d’un long périple au Maroc et en Mauritanieavec pleine choses à raconter. Il prépare le récit de ce voyage. En attendant, il a animé pour notre comité Ile-de-France, le 13 mai 2014 à Paris, une soirée consacrée aux héros mythiques Touareg Anigouran, Adelasegh, Amerolqis, Elias et Abou d’Elias, avec la complicité du conteur Ahmed Abdoulaye Boudane et du chanteur Moussa Bilalan Ag Ganta. Nous l’avons interrogé sur ces personnages de légende dont les caractères nous permettent de mieux comprendre le monde touareg…
Comment votre intérêt pour les personnages mythiques de la culture touarègue est-il apparu?
Pendant de nombreuses années, alors que j’étais concentré sur mes recherches scientifiques de préhistorien, j’ai entendu mille et une versions des histoires associées à ces personnages. Ces histoires ont nourri mon imaginaire et, peu à peu, je m’y suis intéressé plus précisément. Mes amis là-bas comme Liman ag-Feltou, le neveu de Mano Dayak, se sont fait un plaisir de me les raconter encore et encore. Les hommes ont appris ces histoires de leur mères et grand-mères. En effet, ces histoires étaient traditionnellement racontées par les personnes âgées, en particulier les femmes qui parlent beaucoup aux enfants. Réels ou fictifs, ces personnages mythiques servent à enseigner le code de conduite qu’est l’achat, ce code qui régit la vie des Touareg.
Qui sont les principaux héros de la mythique touarègue ?
Il s’agit d’Anigouran, d’Adelasegh, d’Amerolqis, d’Elias et d’Abu d’Elias. Les noms et leur prononciation varient d’une région à l’autre puisque la transmission est orale et que rien n’est figé par l’écriture. Par exemple, à travers tout le Sahara, Anigouran peut aussi bien s’appeler Aligouran, Arigullan, Anougouran, voire Amamellen. Il possède la clarté, fait preuve de discernement, c’est un modèle de sagesse.
Qu’arrive-t-il à ces personnages qui leur vaut un tel intérêt ?
Par exemple, c’est à Anigouran que l’on devrait l’invention de l’écriture gravée sur les rochers de l’Aïr, le tifinagh ancien. Il aurait inventé cette écriture pour que son neveu Adelasegh, capturé avec sa sœur par des brigands, puisse retrouver son chemin grâce aux messages codés en tifinagh qu’il avait gravé sur les rochers de l’Aïr et qu’Adelasegh était alors le seul à les décoder…
Anigouran s’est aussi livré à de grandes joutes orales avec son neveu sans qu’aucun des deux ne l’emportent, sans oublier les nombreuses épreuves exigées par Anigouran envers Adelasegh. Anigouran aurait désigné l’emplacement de la création de la ville d’Agadès, en projetant sa lance depuis Tadaliza, au bord de l’oued Telwa.
Quant à Amerolqis, dont le nom pourrait venir d’un grand poète d’Arabie, Imrou el-Qays du VIème après J.C., il appartient au monde préislamique. Puissant et intelligent, c’est un géant et un grand coureur de femmes. Mais il est trop grand, trop fort et il les effraie. Alors, pour les apprivoiser, il aurait inventé l’imzad, cet instrument de musique dont jouent les femmes touarègues.
En fait, si les attributs de ces personnages mythiques ne sont pas très distinctifs ils font tous preuve d’une grande intelligence et sont dotés d’une grande puissance.
Ces contes et ces personnages mythiques ont fait l’objet d’études approfondies, par exemple celles du géographe Edmond Bernus. Aujourd’hui, des livres de contes touaregs sont édités et faciles à trouver grâce à internet.
Après l’intermède de ces personnages mythiques, quels sont vos projets ?
Je prépare une conférence, pour cet été, sur l’archéologie soufie chez les Kounta, population arabo-berbère résidant surtout dans l’Azawad au Mali, le Tagant en Mauritanie, le Sahara occidental et le sud du Maroc. J’alimente aussi une page Facebook que j’ai créée pour faire connaître l’histoire des Kounta de l’Azawad, en partant d’un célèbre manuscrit dont le contenu était jusqu’à présent très peu connu. Le Kitab al-Taraïf ouat-Talaïde fi Karamat ech-Cheïkheïne el-Oualida que l’on traduit par « Le livre des biens hérités et des biens acquis, sur les vertus des deux Cheïkhs mon père et ma mère » a été écrit par le Cheïkh Sidi Mohammed ben Mokhtar au tout début du XIXème siècle. J’entreprends ce travail de longue haleine avec mes amis Kounta, descendants de la grande famille issue du Cheïkh Sidi Mokhtar al-Kébir, en passant par le sulfureux Cheïkh Abidine al-Kunti.

Rencontre Saharienne du Grand Ouest – 17/05/2014, Saint Herblain 44

GueltaCamels CC BY-SA 3.0

Gueltacamels CC BY-SA 3.0

Le comité Grand Ouest de La Rahla-Amicale des Sahariens invite tous les Sahariens à participer à sa prochaine Rencontre saharienne le 17 mai prochain à Saint Herblain, dans la Loire Atlantique, à l’entrée nord de Nantes.
À l’heure où les zones accessibles du plus grand désert du Monde se réduisent comme une peau de chagrin pour, le Tchad, berceau de l’Humanité, fait de gros efforts d’ouverture, pour nous faire partager ses merveilles naturelles.

Nous profiterons de cette rencontre pour présenter 4 courts-métrages documentaires sur des régions de ce pays : le Borkou, l’Ennemi et le Tibesti (BET).

« Dans le trou du bout du Monde »
« Le miracle de l’Ounianga »
« Les citadelles du Borkou »
« Sur le toit du Sahara »

 

DATE
Samedi 17 mai 2014

PROGRAMME
10:15
Accueil

10:45-12:00
Projection de 4 films sur le Borkou, l’Ennedi et le Tibesti

12:00-12:30
Échanges et dernières nouvelles sahariennes…

12:30- 15:30
Repas

16:00
Clôture

CONDITIONS
Tarif de la journée complète : 28 €
Réservation avant le 13 mai auprès de
Robert Di Popolo au 06 88 96 99 47.

LIEU
« La Brasserie Z’O »
385 route de Vannes
44800 Saint Herblain